Le 1er mai 2004, l’élargissement de l’Union Européenne à 10 nouveaux États membres a ajouté quelque 75 millions de citoyens.
La Pologne représentait à elle seule, au plan économique, géographique et humain, plus de la moitié des États entrants et apparaissait comme une excellente porte d’entrée aux Pays Baltes, à la Russie et à l’Ukraine.
Les enjeux de cette intégration étaient nombreux et parfois difficiles à appréhender. Le rattrapage économique que connaît la Pologne a un effet dynamisant pour la croissance de la région, et on peut l’espérer pour l’économie française.
Bénéficiant d’une situation géopolitique favorable du fait de son appartenance à l’Union Européenne, tout en étant à cheval entre l’ouest et l’est du continent, la Pologne demeure attractive pour les entreprises étrangères qui apprécient le rapport favorable entre un coût du travail modéré et une main d’œuvre diplômée et bien formée.
La France demeure depuis plusieurs années maintenant l’un des premiers investisseurs en Pologne (Orange, Auchan, Leroy Merlin, Groupe PSA, Carrefour, Michelin, etc.), avec une valeur cumulée estimée à 18 milliards d’euros en 2019. La France a ainsi été le 3ème investisseur en Pologne après l’Allemagne et les Etats-Unis.
La création d’entreprises françaises ne cesse de progresser. En 2019, la Pologne comptait plus de 1.200 entreprises à capitaux en majorité français. En employant directement plus de 200.000 salariés, elles sont devenues des acteurs majeurs de la vie économique du pays.
Les marques françaises restent très appréciées (automobiles, cosmétiques, vins/fromages, habillement, etc.), même si les consommateurs polonais estiment que les produits français sont encore souvent plus chers que ceux de leurs concurrents européens.
Le système juridique polonais est quant à lui relativement proche de celui de la France. Un rapide tour d’horizon permet ainsi de s’assurer qu’un investisseur français normalement informé peut raisonnablement s’intéresser à la Pologne.
